Prendre l’Eurostar depuis Lyon Part-Dieu jusqu’à Londres ? Ce sera peut-être possible dès 2016. La société qui exploite la ligne passant dans le tunnel sous la Manche souhaite desservir dix nouvelles destinations en Europe, dont Cologne, Francfort ou Lyon. Objectif : prendre de nouvelles parts de marché aux compagnies aériennes.
Malgré le recul du marché du voyage d’affaire d’affaires, l’entreprise ferroviaire Eurostar, qui exploite la ligne à grande vitesse reliant Paris et Bruxelles à Londres via le tunnel sous la Manche, a vu, l’an dernier, son chiffre d’affaires progresser 6% (803 millions de livres) et dégagé un bénéfice net de 20 millions.
Afin de poursuivre sur cette pente, Eurostar souhaite s’appuyer sur la libéralisation du secteur pour élargir son catalogue de destinations au-delà de Paris et Bruxelles, qui sont, pour l’instant, ses deux seuls terminus sur le continent.
Dix nouvelles villes en Europe
La société, de droit britannique mais majoritairement détenue par la SNCF, vise ainsi une dizaine de villes européennes parmi lesquelles Francfort et Cologne (Allemagne), Amsterdam (Pays Bas), Genève (Suisse) ou encore Lyon en France.
«D’ici 2016 ou 2017, nous aimerions que lorsque les gens envisagent de voyager vers ces villes, ils pensent à prendre l’Eurostar plutôt que l’avion», explique son directeur général, Nicolas Petrovic, dans le Financial Times paru lundi. L’objectif est donc clairemet de capter les parts d emarchés détenues aujourd’hui par les compagnies aériennes.
Concurrence allemande
Rappelons qu’aujourd’hui des trains directs relient également Londres à Marne-la-Vallée, Avignon (en été), Bourg-Saint-Maurice, La Plagne et Moûtiers (en hiver).
Avec cette nouvelle offre, Eurostar souhaite anticiper l’entrée sur le marché de la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn, qui doit lancer, fin 2015, une liaison vers Londres en passant par le tunnel sous la Manche.
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