L’avocate lyonnaise surfacturait ses honoraires

Une avocate exerçant au barreau de Lyon a été radiée de son Ordre pour avoir surfacturé ses prestations à hauteur d’un millions d’euros.

Elle est passée, en février, devant le Conseil de discipline de l’Ordre des avocats qui l’a radiée pour « manquement à l’honneur et à la probité ». Parallèlement, une information judiciaire aurait été ouverte à son encontre afin d’établir les faits d’escroquerie dont elle se serait rendue responsable.

Abolition du discernement

L’affaire a éclaté à l’été 2013. A cette époque, le bâtonnier du barreau de Lyon est contacté par une personne qui se « plaint des honoraires excessifs » demandés par une avocate spécialisée dans les affaires familiales, les cas de divorce, de garde d’enfants, ou les litiges liés à la succession. Après vérification, celle-ci se voit intimée l’ordre des restituer immédiatement les trop perçus au plaignant. A lui, et puis à tous les autres clients qui, à sa suite, déclarent aussi avoir été victimes de surfacturations.

D’après une enquête de déontologie et comptabilité dont les conclusions sont parvenues au journal Le Progrès, qui les révèle ce lundi, l’avocate aurait multiplié ses tarifs par 20 ou 30, au point de se faire régler des dossiers jusqu’à 80 000, voire 300 000 euros. Le montant global de la surfacturation s’élèverait à environ 1 million d’euros. Ces dérives s’expliqueraient par les fragilités psychologiques de cette jeune auxiliaire, en exercice depuis une quinzaine d’année. Une expertise réalisée par des psychiatres conclut même à une « abolition de son discernement ». Son cabinet a d’ailleurs été placé en liquidation en juin dernier, suite à une faillite provoquée par de folles prodigalités en bijoux et vêtement hors de prix.

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