A Lyon, les patrons cartonnent le gouvernement

Dans un meeting commun organisé un Lyon, la CGPME et le Medef ont proprement démonté la politique fiscale conduite par le gouvernement à l’égard des entreprises.

Ce n’est pas d’hier : le patronat est vent debout contre la politique fiscale du gouvenrement. La CGPME et le Medef l’ont fait ouvertement savoir mardi soir à l’occasion d’un meeting commun organisé à la Salle 3 000 de Lyon.
Devant le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, la mise en scène a été minutieusement soignée pour être efficace : les participants (ils étaient environ 2000) devaient brandir un carton jaune à l’évocation des différentes mesures engagées depuis un an et demi par le gouvernement socialiste.

A ce titre, la longue litanie des hausses d’impôt a tenu la tête d’affiche : l’augmentation des cotisations retraite, celle du forfait social sur les dispositifs de participation, la mise en place de l’éco-taxe poids lourd et la surtaxe d’impôt sur les sociétés, portée de 5% à 11% pour compenser la suppression de l’Imposition forfaitaire annuelle. Des mesures copieusement sifflées, comme il se doit, fameux carton jaune à l’appui.

« Ce n’est pas une révolution » selon Pierre Gattaz

Par certains aspects, cette réunion, à laquelle le président du Medef Pierre Gattaz et son homologue de la CGPME Jean-François Roubaud ont répondu présents, avaient la tonalité lyrique des assemblées paroissiales qui ont préludé à la rédaction des cahiers de doléances en 1789.

Le président de la CGPME Rhône François Turcas a reproché au gouvernement de prendre les entreprises « pour des vaches à traire », le président du Medef Lyon-Rhône Bernard Fontanel, a proposé d’en « finir avec le code du travail et ses 3000 pages » et Pierre Gattaz a prétendu se faire le relais de ces patrons ayant « l’impression de travailler pour la sphère publique qui a un carnet de chèques ouvert sur les entreprises et les contribuables ». Le n°1 du Medef a réitéré son souhait de voir se réaliser la baisse de charges de 50 milliards d’euros qu’il réclame au gouvernement depuis la présentation de la réforme des retraites.
Et d’ajouter : «Ce n’est pas une rébellion, pas une révolution, mais une mobilisation de chefs d’entreprise qui souffrent ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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