10 millions d’euros détournés à Lyon par un Madoff local

Un homme de 58 ans a été interpellé fin février à l’aéroport de Lyon par la police judiciaire. Il est soupçonné d’avoir mis en place une vaste escroquerie inspirée de celle de Bernard Madoff aux Etats-Unis. Dix millions d’euros auraient été détournés.

A Lyon, une centaine de personnes auraient été victimes d’un escroc de 58 ans qui, pour se faire beaucoup d’argent et rembourser ses dettes, se serait inspiré du système mis en place par le fraudeur américain Bernard Madoff dans les années 2000 aux Etats-Unis, et condamné à 150 ans de prison en 2009.

Une arnaque à la Bernard Madoff

L’affaire lyonnaise est comparable à celle de Madoff par son fonctionnement, mais, fort heureusement, pas par son ampleur : pour l’heure, le enquêteurs auraient estimé l’arnaque à quelque 10 millions d’euros (65 milliards aux USA).

En fait, le système mis en place repose sur un schéma pyramidal bien connu, identifié sous le nom de « chaîne de Ponzi » : il consiste, à travers un fonds d’investissement promettant des intérêts très juteux, à rémunérer ses premiers clients avec les capitaux déposés par les suivants. Le système fonctionne alors comme une chaîne, s’auto-alimente jusqu’à l’assèchement qui intervient lorsque la demande diminue en aval. C’est à ce moment que le pot-aux-roses se découvre.

Les faits remonteraient à 2010 (un an après la condamnation Madoff) : des « transferts de fonds suspects » sur les comptes bancaires de Thierry .S et de sa compagne et complice présumée mettent la puce à l’oreille des agents du Tracfin, organisme dépendant de Bercy qui lutte contre les circuits d’argent clandestin. Ils alertent la police judiciaire lyonnaise, laquelle engage aussitôt une enquête.

Financer ses maîtresses

Il apparaît très vite que des dizaines de chèques, d’un montant global de 600 000 €, sont encaissés puis retirés par petites sommes pour être viré vers d’autres comptes de particuliers. L’ensemble du préjudice grimperait à 10 millions d’euros.

Mis en examen pour « escroqueries » et « recel d’escroqueries », le suspect aurait expliqué aux policiers avoir utilisé cet argent pour financer des pensions qu’il versait à différentes maîtresses, et rembourser des dettes personnelles.

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