Deux ans après un lourd plan social et son redressement judiciaire, la société de lingerie Lejaby doit redimensionner son effectif en raison de la baisse des commandes russes.
Nouveau séisme en prévision dans les ateliers de la Maison Lejaby : reprise en 2012 par Alain Prost, un ancien du groupe Chantelle et du fabricant italien La Perla, l’entreprise rencontre à nouveau des difficultés économiques liées au ralentissement du marché russe (-35%) où elle écoule près d’un tiers de sa production. Près de 60 postes devraient être supprimés, sur les 195 que compte encore la marque dans ses locaux de Rillieux-la-Pape, près de Lyon (Rhône-Alpes).
Nouvel actionnaire majoritaire
De l’aveu même d’Alain Prost, ce mauvais contexte est l’occasion de réajuster un effectif dont le volume a été surestimé lors de la reprise de 2012, sous l’impact de l’élection présidentielle qui avait conduit à une forte médiatisation du cas Lejaby, en plein débat sur le Made in France : « Reprendre 200 salariés avec un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, c’était trop » argumente le nouveau propriétaire du site. Demain, l’atelier de Rillieux-le-Pape ne devrait plus compter qu’une grosse centaine de salariés (l’atelier de Bellegarde-sur Valserine, dans l’Ain , avait été fermé en 2010, et celui d’Yssengeaux, en Haute-Loire, cédé en 2012 au maroquinier auvergnat Sodama, NDLR). C’est donc un nouveau choc social qui s’annonce pour ces dépositaires du savoir-faire français.
Mais, pour Alain Prost, c’est un mal nécessaire pour permettre à la Maison Lajaby de se redresser et de poursuivre sa nouvelle stratégie de développement qui devrait conduire à l’ouverture de boutiques spécialisées à Paris et Lyon. En juillet dernier, le fonds d’investissement Impala a injecté 10 millions d’euros dans l‘affaire et est devenu l’actionnaire majoritaire de la marque lyonnaise.
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