La justice rejette le plan social de Lejaby : et maintenant ?

Le tribunal de grande instance de Lyon a annulé le plan social engagé par la direction du fabricant de lingerie Lejaby mais la menace qui plane sur 193 des 650 emplois de l’entreprise n’est pas pour autant levée.

La justice a estimé que le plan social engagé au sein de l’entreprise de lingerie Lejaby (siège social à Rillieux-le-Pape, près de Lyon) n’était pas valable en raison d’un vice procédural.
Le tribunal de grande instance de Lyon a en effet estimé que la direction de Lejaby avait dissimulé aux représentants du personnel des informations à propos d’un procès intenté par le groupe autrichien Palmers, actuel actionnaire majoritaire de l’entreprise, à Warnaco, l’ancien propriétaire américain de Lejaby, sur la valeur de rachat de l’entreprise en 2008.
Le plan de sauvegarde mis en œuvre par la direction portait sur la suppression de 193 emplois (sur 650) et sur la fermeture de trois sites de production gérés par Lejaby en Rhône-Alpes (Bellegarde, Le Teil et Bourg-en-Bresse).

2. Appel ?

En septembre, les salariées de l’entreprise avaient, en signe de protestation contre les mesures engagées, organisé un blocus de quinze jours au siège de la société à Rillieux-le-Pape, près de Lyon.
La victoire remportée par ces dernières sur le terrain judiciaire ne suffira très certainement pas à lever la menace sur les quelque 200 emplois visés par le plan social désormais caduc : 
D’abord parce-que la direction de Lejaby fera sans doute appel de la décision du tribunal de Lyon.
Ensuite parce qu’il sera, de toute évidence, difficile de maintenir tels quels les trois sites de Bellegarde, Le Teil et Bourg où bon nombre de salariés se sont déjà engagés sur la voie d’une reconversion professionnelle.Les syndicats l’ont bien compris, qui souhaitent « renégocier avec la direction sur la base du maintien d’une unité de production à Bourg, avec un nombre d’emplois à redéfinir » (source AFP).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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